Être interne en médecine ne signifie pas négliger sa vie personnelle. Nous faisons nos stages, suivons nos cours, mais en dehors, il ne faut pas oublier que nous sommes humains avant tout et qu’il est important d’allier sa vie personnelle à la vie professionnelle. Cela passe par le maintien de temps de loisirs et d’épanouissement (sorties entre ami·e·s, activités culturelles, pratiques sportives…), mais aussi par des temps d’échanges avec ses proches, les syndicats d’internes, des personnes de confiance, pour évoquer des situations difficiles.
Le syndrome d’épuisement professionnel ou « Burn-out », qu’est-ce que c’est ?
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le burn-out se caractérise par un « sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail »
. Il peut aussi se manifester au travers d’un épuisement physique, émotionnel et mental lié à un long investissement dans des situations de stress émotionnel. La personne ressent alors une indifférence envers son travail, se sent en échec professionnel et perd en accomplissement personnel et en efficacité.
Reconnaître le burn-out
Le burn-out peut se manifester par différents symptômes s’installant de façon insidieuse :
- psychiques : anxiété, tristesse de l’humeur, irritabilité, hypersensibilité, absence d’émotion, perte d’initiative ;
- cognitifs : troubles de la mémoire, de la concentration, de la vigilance ;
- comportementaux : repli sur soi, comportement agressif, diminution de l’empathie, avec un risque d’addiction notamment aux calmants, à l’alcool ou au cannabis, soit pour se stimuler en cas de fatigue, soit pour se calmer en cas d’émotion intense ;
- motivationnels : désengagement progressif, baisse de motivation et du moral, effritement des valeurs associées au travail, doutes sur ses propres compétences, envie de tout abandonner ;
- physiques : asthénie permanente, troubles du sommeil, douleurs musculosquelettiques (lombalgies, cervicalgies, crampes, etc.), céphalées, vertiges, anorexie, troubles gastro-intestinaux.
Un hyper investissement à visée compensatoire s’installe, mais se révèle inefficace.
Il peut mener à une désadaptation durable et à l’émergence d’une pathologie psychiatrique ou somatique. Les complications les plus graves sont le suicide et la mort subite.
Comment prévenir le burn-out ?
- Repérer les facteurs de risque du burn-out tels qu’une surcharge de travail, des missions imprécises, une charge émotionnelle importante, des conflits, un manque de soutien, l’insécurité de l’emploi…
- Trouver l’équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie privée (famille, amis, loisirs).
- Garder un suivi médical.
- Participer à des groupes Balint (réunions entre professionnels de santé pour échanger sur son vécu professionnel).
Comment réagir face au burn-out ?
- En parler autour de soi.
- Consulter un professionnel de santé.
Contacts utiles au niveau local
Structure d’accompagnement des étudiants en Santé : asmesamiens@gmail.com
Service Universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la santé (SUMPPS) : ssu@u-picardie.fr ou au 03 22 82 72 33
SOS internes : structures crées par des internes en psychiatrie : internat@chu-amiens.fr
Les référent·e·s RPS :
- laurent.metzinger@u-picardie.fr / 03 22 82 53 56
- poulain.marie-agnes@chu-amiens.fr
- serra.eric@chu-amiens.fr / 03 22 66 80 20
Contacts utiles au niveau national
Plateforme du 3114 (7j/7, 24h/24)
Service de soutien et d’écoute de la Croix Rouge : 0 800 858 858 (7j/7, 24h/24) ou 03 22 33 38 90
